mardi 15 décembre 2009

Le froid


Hier je marchais dans Paris, ma ville. Dans le froid.
Je pensais à François et je le revoyais avec son manteau, son écharpe, son pull "camionneur". Marcher dans le froid de Paris, c'est toujours une bonne façon de retrouver ses marques, ses fondamentaux disent les rugbymen. Il me semblait aussi que je ressemblais un peu à un de ces dessins dont j'ai déjà parlés ici.
Hier, je marchais, j'avais les pieds froids mais le cœur chaud.

Ce matin, en emmenant Pablo à l'école et qu'il se plaignit d'avoir froid, je lui expliquai un truc pour faire passer la chaleur d'un endroit du corps chaud au reste du corps.
"tu as chaud quelque part ?" je lui demandai.
"aux mains." il me dit, me montrant ses gros moufles.
"alors tu penses très fort à tes mains chaudes et tu fais passer la chaleur dans tout le reste du corps."
Il me regarda un peu incrédule en essayant de se concentrer sur la manipe.
"tu racontes n'importe quoi, papa, ça ne marche pas."
"si si, tu n'essayes pas assez..."

Le temps de jouer à ce petit jeu, on était enfin arrivé dans le chaud de l'école.

3 commentaires:

  1. Je vais essayer cela. Même si j'aime bien le froid en fait...

    Ah, et j'en profite pour dire que le billet précédent a vraiment beaucoup de puissance...

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  2. Salut Dorham,

    ça marche qu'avec les enfants...

    Mouais, le billet précédent, j'aurais préféré ne jamais l'avoir eu à imaginer, mais c'est la vie qui veut ça, apparemment. Et ce qui s'en suit.
    Je lis chez toi aussi que tu parles des morts...
    C'est notre tâche à nous les vivants, François faisait ça très bien. Ses nécros étaient très fortes.

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  3. J'adore! C'est une vraie histoire : pleine d'une seule parole, celle d'un père à son fils ("je n'ai qu'une parole, fils") et de vos deux regards, celui du fils au père et vice-versa.

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