lundi 28 juin 2010



Tous les jours, il s'agit de lutter contre le cynisme incroyable des gouvernants, contre cette mécanique bien huilée qui humilie les acteurs sociaux, enseignants, infirmiers, assistantes sociales, ..., consistant à leur enlever toujours plus de moyens, de considération, d'écoute et de faire par la suite le constat de leur échec. Cette idéologie à l'oeuvre depuis de nombreuses années, qui ne fait que dénoncer les difficultés tout en dépossédant et en dévalorisant ceux qui ont la charge de les affronter est d'une perversité inouïe. Elle a pour but d'enlever la possibilité d'une vraie pensée critique et nous fait croire que les ennemis sont les faibles et les pauvres. Elle nie toute la pensée sociale des 100 dernières années et utilise les mots comme des outils publicitaires et jetables. Elle a vidé les mots de leur force symbolique et par la même de leur pouvoir d'action. Il est à craindre que dans cet état, le corps social devenu schizophrène et sans langue soit poussé de plus en plus à l'action violente. Les mêmes qui ont allumé le feu décréterons alors le couvre-feu et nous expliqueront qu'ils nous avaient bien dit que le social ne servait à rien. Totalement décomplexés, ils pourront continuer de frapper enfants, infirmiers, psychologues, malades mentaux, enseignants, journalistes, sans papiers, et toi et moi.

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