J'aime pas être méchant, quoique parfois ça fasse du bien...
Hier, je suis allé voir Piers Faccini en concert, à la Cigale.
J'avais récupéré des places par un concours de tristes circonstances, mais passons, sinon on en finit plus avec les morts, parlons des vivants donc, et descendons-les un peu.
Piers Faccini, que je ne connaissais pas, est un grand gars filiforme, lisse comme sa musique.
Si la première chanson laissait entrevoir quelque chose d'intéressant, entre Low et Palace, j'ai même pensé à Smog, son côté sous influence aurait dû nous avertir de la suite... sans personnalité.
Ce brave Piers doit écouter beaucoup trop de musique avec son ipod et galère comme un fou pour trouver la sienne. Ce ne sont pas ses sourires forcés et son t-shirt rentré dans le pantalon pour faire genre "je fais pas genre, moi j' suis nature" qui nous aidèrent à rentrer dans cette parodie d'authenticité.
Un coup, c'était Johnny Clegg, un coup Paul Simon, un autre Jeff Buckley, à peine revisités. On aurait préféré un concert de reprises... en fait on aurait vraiment préféré Jeff Buckley ou son père Tim si ces abrutis n'étaient pas morts, l'un en jouant aux indiens, l'autre aux chamans...
Le pire est que Piers s'essaya sans micro à emporter le morceau, nous conviant dans cet exercice sans filet! à l'accompagner. Hum, ça ne marcha pas vraiment.
Le batteur, peut-être le seul musicien sur scène faisait son boulot et Piersi (ça lui va bien) aussi finalement. Ses blagues étaient nulles et il se (mais pas nous) faisait croire en dodelinant de la tête comme un dindon, qu'il avait le rythme dans la peau - et le son ! bien qu'il maitrisa tout au plus trois accords et que pour bouger son cul, il faut commencer par en avoir un; ne parlons pas des paroles de ses chansons, aussi mièvres que... je dirai pas qui ! J'aime pas dire du mal.
J'étais avec deux potos, qui heureusement partageaient mon point de vue, si bien qu'on se fit la malle au moment des rappels.
Le plus étrange de cette affaire est que la Cigale était remplie et que les gens étaient hystériques, surtout une bande de jeunes mères de famille bien lavées debout dans les travées, bougeant leurs corps visiblement peu sollicités et tapant dans les mains en communion avec le bellâtre asexué (car même sa barbe mal rasée faisait décoration de Noël, comme le reste, new age épurée, enfin cheap je veux dire).
De communion il s'agissait donc certainement, puisque nous sortîmes en jurant comme des mécréants, en crachant notre venin de quarantenaire sur cette variétoche branchée, comme s'il eut été question du dernier sermon à la con d'un curé incroyant lui-même, comme il m'est arrivé de sortir d'une église, au cours d'un mariage ou d'un enterrement, ne supportant pas cette mise en scène du bonheur ou du recueillement. Mais d'autres marchaient dans la combine, alors ? qui suis-je pour juger ? Et comment les comprendre ? Grande question...
Au moins je suis sûr que François aurait détesté !
Bon, ça ne nous coupa pas l'appétit !
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